Début avril, le barrage d’un bassin contenant des tonnes de pulpes de betteraves sucrières s’est cassé et tout le contenu du bassin s’est déversé dans l’Escaut. Cet accident s’est produit en France dans une entreprise qui fabrique du sucre. Même s’il s’agit de produits naturels, c’est une catastrophe pour les poissons vivant dans l’Escaut ! Heureusement, en Flandre, une opération de sauvetage a été menée. 

L’Escaut parcourt trois pays

L’Escaut est un fleuve long de 350 kilomètres qui prend sa source dans le Nord de la France. Il parcourt ensuite une partie de la Wallonie (il passe notamment par Tournai) puis la Flandre (via Gand) et finit son voyage près d’Anvers où il se déverse dans la mer du Nord à la frontière entre les Pays-Bas et la Belgique.   

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De la pulpe de betterave en provenant de la France 

Le 9 avril, un accident s’est produit dans une fabrique de sucre située en France. Un barrage s’est cassé laissant ainsi s’échapper tout le contenu d’un bassin de décantation contenant des déchets de betteraves sucrières. Tout s’est écoulé dans l’Escaut. La pulpe de betterave est un produit naturel mais cet accident a tout de même causé la mort de centaines d’animaux ! À cause de la décomposition de la pulpe, l’oxygène contenu dans l’eau a complètement disparu et les poissons ont commencé à s’étouffer.

L’accident s’est passé en France et on a pu voir les dégâts jusqu’à 50 km plus loin, les poissons morts flottant à la surface de l’eau. Un désastre ! Cela prendra plus de dix ans avant que des poissons puissent à nouveau vivre dans cette zone-là. 

Mais ce n’est pas tout, avec le courant, la pulpe de betterave a continué sa route pour arriver en Belgique. De très nombreux animaux aquatiques sont morts sur une distance de 37 km (en Wallonie).  

Une grande action de sauvetage 

Heureusement, quelques personnes ont lancé l’alerte pour qu’on puisse encore sauver certains poissons vivant plus loin dans l’Escaut, en Flandre. L’action de sauvetage consistait à installer des pompes pour alimenter le fleuve en eau et en oxygène afin que les poissons puissent respirer. L’oxygène ainsi émis permettait aussi aux bactéries présentes dans l’eau de dégrader les pulpes de betteraves. 

En Flandre, donc, la catastrophe a été évitée de justesse grâce à ces pompes. La plupart des poissons sont toujours en vie. C’est une bonne nouvelle pour eux, pour l’écosystème de l’Escaut, mais aussi pour les animaux qui vivent aux alentours comme certains oiseaux et même des loutres ! 

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