L’éléphant, c’est un peu le premier de classe du règne animal. Tu le sais probablement mais il est super intelligent, il a une incroyable mémoire ! Mais il ne se porte pas bien. En particulier l’éléphant de forêt d’Afrique : il est en danger critique d’extinction. Et nous savons déjà depuis longtemps que la disparition du « jardinier des forêts » serait catastrophique pour son écosystème.
Mais une récente étude scientifique a calculé ce que sa disparition coûterait à notre planète. Résultat ? Perdre l’éléphant de forêt d’Afrique nous coûterait très, très cher.
© James Morgan / WWF-US
Aujourd’hui, l’éléphant de forêt d’Afrique veille sur la deuxième plus grande forêt équatoriale du monde. Si ces géants venaient à disparaître… cette forêt perdrait entre 6% et 9% de sa capacité à capter le carbone atmosphérique (vidéo pour mieux comprendre le CO2 et le changement climatique : https://www.youtube.com/watch?v=dnhMJ3inEks !). Conséquence : une augmentation du réchauffement planétaire.
On vous explique : les éléphants de forêt africains vivent comme toi et moi, en famille ! Ces groupes familliaux peuvent compter jusqu'à 20 individus. Ils se nourrissent de feuilles, d'herbes, de graines, de fruits et d'écorces d'arbres à faible densité de carbone. Et tout cela, vous pouvez bien l’imaginer, a une grande influence sur leur milieu.
© Andy Isaacson / WWF-US
D’un côté, ils mangent les fruits d'arbres qui produisent du bois "lourd", c'est-à-dire qui absorbent beaucoup de CO₂ . Après leur digestion, les éléphants rejettent ces graines en grande quantité dans leurs excréments. Au bout d'un moment, ces graines germées permettront de créer une nouvelle génération d'arbres à forte capacité d'absorption de carbone.
D’un autre côté, ils se nourrissent des petits arbres qui, très nutritifs, poussent vite et captent peu de CO₂.
Ainsi, les éléphants de forêt d’Afrique font le tri : ils mangent ou écrasent les arbres qui absorbent peu de CO₂, et stimulent la pousse des arbres qui en captent énormément. Sans éléphants, tout ce travail d’architecte paysager ne serait pas accompli…
Jusqu’en 2021, l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) considérait l’éléphant d’Afrique comme une seule et même espèce. Celle-ci était listée comme « vulnérable ». Depuis, les scientifiques se sont accordés pour diviser l’espèce en deux : l’éléphant de savane d’Afrique et l’éléphant de forêt d’Afrique.
Plus petit que son cousin des savanes, l’éléphant de forêt est aussi plus discret, et se reproduit plus lentement. Son état est donc plus critique...
L’éléphant de forêt d’Afrique est aussi pourchassé pour ses défenses et sa viande par les braconniers. C’est pour cela qu’il est en danger critique d’extinction. Le protéger est donc essentiel et urgent.
© naturepl.com / Will Burrard-Lucas / WWF
Si des petites populations d’éléphant de forêt d’Afrique survivent au Cameroun, en République centrafricaine, en Guinée équatoriale et en Côte d’Ivoire, la grosse population de l’éléphant de forêt d’Afrique se situe au Gabon et en République du Congo.
C’est, entre autres, en République du Congo que le WWF-Belgique agit. Le Parc national de Ntokou Pikounda (427 200 hectares) et ses forêts font partie des écosystèmes les plus intacts du Bassin du Congo. Plus de 500 éléphants de forêt y trouvent refuge.
Là-bas, nous cogérons le parc avec les communautés locales. Nous soutenons également la lutte contre le braconnage.
Ainsi, nous aidons à préserver l’une des populations d’éléphants de forêt d’Afrique, essentielles pour l’avenir d’une planète saine.
* d’une manière qui va durer longtemps